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Bouderbela: Saïed peut donner son avis sur les arrestations, mais...

L'ancien bâtonnier des avocats et élu à la nouvelle Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, a déclaré, dans Midi Show de ce vendredi, qu'il n'était pas contre les dernières arrestations qui entrent dans le cadre de l'éradication de la corruption et le jugement des personnes impliquées, à condition que les procédures légales soient respectées.

Brahim Bouderbala a souligné que le président de la République est le premier responsable de l'application de la loi et de l'instauration de la sécurité dans le pays.

Pour l'invité de Midi Show, Saïed peut donner son avis sur la question de la lutte contre la corruption, mais ce n'est pas lui qui prend la décision, car les poursuites sont exercées par le ministère public et ce sont les magistrats qui statuent sur les dossiers.

Interrogé sur son avis sur la tentative de "faire taire les voix qui s'opposent au président", Bouderbala a affirmé que cette estimation est exagérée.

"Celui qui a commis une erreur doit rendre des comptes et quiconque est innocent le prouvera, mais la loi doit être respectée", a-t-il ajouté.

L'ancien bâtonnier des avocats a aussi estimé que la justice ne travaille pas sous la pression de l'Exécutif et la déclaration du président de la République sur certaines arrestations et son discours sur la trahison et le complot contre la sûreté de l'État est une déclaration politique, selon ses dires, estimant que Kais Saïed ne s'immiscera pas dans le travail de la justice.

Par ailleurs, Brahim Bouderbela a évoqué le sujet des immigrés clandestins résidant en Tunisie, en particulier les Subsahariens, précisant que le président de la République est bien informé à ce sujet  et ce, à travers les décisions des institutions sécuritaires. Il a ajouté que Saïed est responsable de la sécurité de l'Etat, et que "sa mise en garde doit être prise au sérieux", a-t-il estimé.

Bouderbala a, dans ce sens, exprimé son étonnement que les craintes des citoyens relatives au grand nombre de Subsahariens en Tunisie, aient provoqué autant de commentaires dénonçant une prétendue discrimination raciale.

Et d'affirmer : "L'entrée d'étrangers sur le sol tunisien sans pièces d'identité est une menace pour la sécurité du pays".